Eglise paroissiale Saint-Laurent

La paroissiale Saint-Laurent : église romane et baroque

Cette église est formée de deux parties, d’époques et de styles différents.  De l’église romane (XIe-XIVe ) il ne reste que le clocher-porche qui constituait alors la façade de l’église. Le portail, formé d’un arc en blocs de tuf soigneusement appareillés (comme les chaînages d’angle et la partie supérieure du clocher), était la porte d’entrée de l’église médiévale et permettait d’accéder à la nef située en contrebas. Le clocher conserve une cloche du XVe s. Les deux autres datent des années 1720. La nef romane a été presque entièrement démolie au XVIIe pour construire la nef actuelle. Le clocher roman a failli subir le même sort en 1885, seulement sauvé par le manque d’argent pour construire le nouveau clocher projeté. L’orientation de la nouvelle église, a été inversée. Selon l’usage de l’Occident chrétien au Moyen-âge, l’autel de l’église romane, situé à l’Est, indiquait la direction de Jérusalem. Depuis le XVIIe, l’entrée, par la nouvelle façade de style baroque, se trouve à l’Est, à l’opposé du clocher et l’autel se trouve à l’Ouest.  La nef du XVIIe présente les caractéristiques de l’époque baroque : plan rectangulaire, un seul vaisseau scandé par trois travées.

Intérieur de l’église

Saint-Laurent fut l’un d es martyrs les plus populaires de la chrétienté. Considéré comme le patron des pauvres auxquels il avait, avant son supplice sur un gril, distribué les richesses de l’Eglise de Rome, il était réputé guérir les brûlures et prévenir les incendies. Les deux polyptyques, celui de Saint Laurent, au maître autel, œuvre probable d’un artiste ligure en 1510 (Andrea da Cella), et celui de l’Assomption, à gauche en entrant, attribué à ’atelier de François Brea vers 1560, ainsi que le tableau (1634) de Jean Rocca (à droite en entrant) décoraient déjà la nef romane. Ils témoignent du courant des « Primitifs niçois » ou « Primitifs des Alpes méridionales », à la jonction entre la fin de la peinture gothique et le début de la peinture de la renaissance.

Remarquables boiseries en noyer des XVIIe et XVIIIe siècles : colonnades du maître-autel, tabernacles, chaire à prêcher… La consécration à la Vierge de deux chapelles latérales, sur quatre, montre l’importance du culte marial. Le dôme de procession en bois sculpté, visible à l’entrée, abritait sa statue lors de la Fête patronale qui, pendant des siècles, s’est déroulée le jour de sa Nativité, le 9 septembre.

 

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